Biographie
Paris, son métro. C’est au détour d’un couloir que l’on pouvait découvrir PIHPOH. Un retour aux bases, sans artifice ni lumière. Une expérience riche et exigeante, où l’artiste réussit à titiller la curiosité des Parisiens pressés, à les surprendre, à suspendre le temps du voyage. Dans cet exercice sans trucage, la foule est conquise, le public fidèle. Le sous-sol parisien le propulse alors sur la scène de l’Olympia.
Pour marquer son passage dans ce lieu mythique, il crée sa propre interprétation du cultissime « Je m’voyais déjà ». Des arrangements musicaux remaniés sans modifier le texte, une prod soignée... un intouchable classique revisité, mais bien validé par son interprète : en 2018 Charles Aznavour l’écoute, s’en amuse et donne son accord pour le
partager. Il faut néanmoins remonter les années pour découvrir PIHPOH. Il chante et compose depuis toujours et n’a jamais été arrêté aux frontières. De tournées internationales en première partie de têtes d’affiche, de gros festivals en dates plus intimes, Pierre Enderlen se détache surtout des frontières musicales, ne se laissant jamais soumettre à une catégorie particulière. On lui trouve ce charme fou des iconoclastes obstinés, de ceux qui savent surprendre sans jamais perdre l’enthousiasme et l’euphorie des premiers
concerts.
Rap, chanson, variété, peu importe, le monde change et PIHPOH fait finalement ce qu’il aime, ce qui le fait vibrer depuis longtemps, qui l’anime quotidiennement avec des influences aussi variées que son répertoire : Seu Jorge, Cesária Évora, Lomepal, ou encore Jacques Brel et Stromae. Son parcours d’artiste est atypique, passant du métro à une websérie « J’irai chanter chez vous », des premières parties de Orelsan, Claudio Capéo, Gael Faye, IAM à des tournées au Maroc, Brésil, Colombie, Kurdistan d’Irak... Des Eurockéennes de Belfort aux Solidays, du salon d’André Manoukian pour une douce session piano-voix jusqu’à des ateliers d’écriture qu’il anime dans les prisons... L’écouter vivre c’est partir avec lui sur des chemins surprenants et parfois caillouteux, loin de la terre, prendre du recul, c’est rêver d’hasards et d’aléas... mais c’est l’assurance de ne jamais s’ennuyer.